Les Lésions d’origine endodontique  dans une population historique et dans un échantillon contemporain

CHAZEL JC, MAFART B. (2004) Apical lesions. British dental Journal. 196, 2-3. résumé Full text

    Cette étude avait pour but de comparer la prévalence des lésions apicales sur des échantillons issus de populations archéologiques à une série actuelle. L’échantillon de la population actuelle comportait 223 sujets vivant dans le Sud-Est de la France. L’échantillon de la population archéologique médiévale (nécropole de Notre-Dame-du-Bourg, Digne, Alpes-de-Haute-Provence), comportait 252 individus ( IV-XVIIème siècle). 

Tous les éléments dentaires ont été radiographiés. Les lésions d’origine endodontique ont été répertoriées en raréfactions osseuses péri-apicales  et en condensations osseuses péri-apicales. Pour la population actuelle, le statut thérapeutique endodontique a été relevé sur le cliché. Les résultats montraient une évolution de la prévalence et de la nature des lésions apicales au cours du temps. Dans l'échantillon actuel, l'accroissement de la proportion des lésions était en rapport avec le statut thérapeutique dentaire. La prévalence des lésions déminéralisantes suivait la même évolution diachronique que celle des lésions envisagées dans leur ensemble. Les lésions condensantes ne présentaient pas d'évolution significative entre les différentes époques archéologiques, leur prévalence diminuant entre l'époque archéologique et la période actuelle.  La prévalence des lésions apicales relevées sur les populations actuelles occidentales présente une grande variabilité (0,8 à 5%) essentiellement influencée par l’âge moyen de l’échantillon. 

Lorsque les dents sont endodontiquement traitées le chiffre atteint 16 à 58%. L’effet thérapeutique semble être partiellement à l’origine de leur présence, même s’il est parallèlement à l’origine de l’amélioration de la capacité masticatoire des populations.

Contact:  chazel.jean-christophe@wanadoo.fr