Etude paléopathologique coronaire et péri-apicale des populations de l'hypogée chalcolithique de Roaix (Vaucluse) et de la nécropole médiévale de Notre-Dame-du-Bourg (Alpes de Haute-Provence). Comparaison à une population actuelle.

Thèse d'Université soutenue  le 24 mars 2004 par M. Jean-Christophe CHAZEL. Université Montpellier III. Mention très honorable, félicitation du jury.

Directeurs de Thèse: B. Mafart et Pr Lefevre.

 

Résumé

Ce travail a été entrepris dans un objectif d'étude des pathologies dentaires coronaires et péri-apicales auprès de populations archéologiques Provençales chalcolithique (Roaix)  d’une part,  Médiévale et Pré moderne (Notre-Dame_du_Bourg, Digne) d’autre part en les comparant à une population Provençale actuelle. La puissance des effectifs a permis une approche épidémiologique descriptive et causale de certaines manifestations odontalgiques. La répartition chronologique des populations permettant de présenter une évolution lésionnelle diachronique sur une durée de quatre millénaires.

Les dénombrements ont été conduits sur l'ensemble des individus, assurant une localisation lésionnelle précise tant au niveau coronaire que péri-apical. L'utilisation d'index analytiques communs pour l'étude des pathologies a favorisé la présentation de résultats du même type comparables entre populations sur la période couverte par l'étude.

La disponibilité dentaire s'est avérée homogène sur la population de Roaix tant au maxillaire qu'à la mandibule, alors que sur la population médiévale de Notre Dame du Bourg une plus grande disparité existait entre les maxillaires et les groupes dentaires. Le paramètre absence post-mortem reflète essentiellement les conditions taphonomiques, la qualité des fouilles et de conservation. 

Les lésions apicales sont beaucoup plus fréquentes dans la population actuelle puisque présentes chez les deux tiers des sujets contre moins de la moitié dans les séries anciennes

Les lésions condensantes apicales ont une prévalence identiques dans toutes les populations pour le maxillaire supérieur alors qu’elles sont plus fréquente à la mandibule dans la population moderne, impliquant un possible rôle des soins dentaires de conservation.

Ainsi, il est mis en évidence le paradoxe existant entre des populations anciennes non traitées mais moins atteintes par les pathologies péri-apicales qui sont actuellement un élément essentiel des activités odontologiques curatives. Le rôle de la diminution de l’usure dentaire avec augmentation des caries sources de brèches lésionnelles vers la région périapicale est discutée.

Publications

CHAZEL J., MAFART B, TRAMINI P. La pathologie dentaire coronaire et péri-apicale dans une population historique. Paléoanthropologie et Paléopathologie osseuse, Art'Com édit, Paris, 2001, 4, 152-171

CHAZEL JC, MAFART B. (2004) Apical lesions. British dental Journal. 196, 2-3.  

CHAZEL JC,VALCAREL J,TRAMINI P,PELISSIER B, MAFART B. Coronal and apical lesions, environmental factors: study in modern and archeological populations.Clinical Oral Investigations. Résumé

Communications affichées

J.C. CHAZEL, P. TRAMINI, B. MAFART. Lésions chroniques d’origine endodontique. Etude épidémiologique et clinique sur trois populations françaises. Premières journées de Formation Continue Hospitalo-Universitaire de Montpellier, 11 et 12 octobre 2002. 

J.C. CHAZEL, P. TRAMINI, B. PELISSIER, B. MAFART. Observations cliniques et radiologiques de pathologies coronaires et péri-apicales relevées sur une population historique.6ème Forum des Jeunes Chercheurs en Odontologie, Reims, 19 juin 2002 

J.C. CHAZEL, P. TRAMINI, E. CASTANY,  B. PELISSIER, B. MAFART . Etat péri-apical en relation avec la qualité des traitements coronaires et radiculaires dans une sous-population française. Etude préliminaire. 4ème Journées des Doctorants Santé, faculté de Pharmacie de Montpellier, 30 avril 2002.