PALEOPATHOLOGY SPONDYLOLYSIS
DEBONO L., MAFART B. La spondylolyse, entité médicale et entité pathologique; Paléobios 13/2004/Lyon-France ISSN 0294-12.
La spondylolyse est défini par la présence d’une solution de continuité entre l’arc postérieur et le corps d’une vertèbre, le plus souvent la cinquième lombaire. L’auteur rapporte cinq cas retrouvés dans la nécropole historique de Notre-Dame-du-Bourg (Digne, Alpes-de-Haute-Provence). La spondylolyse est actuellement intégrée dans le cadre nosologique des fractures de fatigue. Le déterminisme de sa survenue chez un individu est mal connu et associe des facteurs génétiques et biomécaniques. Sa prévalence est très variable selon les populations. Les Inuits du début du 20° siècle présentaient les taux les plus élevés connus (environ 30%). Dans les populations européennes historiques et modernes, la prévalence est homogène, entre 6 à 7%. Un taux de prévalence de la spondylolyse inférieur ou égal à 10% dans un échantillon archéologique européen est donc sans signification particulière. Une prévalence de plus de 10% sur un échantillon numériquement significatif doit faire discuter l’éventualité de contraintes biomécaniques lombo-sacrées importantes pour les individus atteints et confronter cette hypothèse aux données ethnoarchéologiques. Aucune interprétation biomécanique ne peut être proposée pour un cas isolé.
Spondylolysis is a defect involving the pars interarticularis of one or several
vertebrae. The commonest vertebra involved is the 5th Lumbar vertebra.
It is considered as a stress fracture. Heredity also is a factor. The highest
frequency of spondylolysis had been reported in Inuits osteological samples of
the beginning of the 20th century (i.e. 30 %).