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PALEOANTHROPOLOGIE, PALEOPATHOLOGIE , IMAGERIE TRIDIMENSIONNELLE
HISTOIRE DE LA MEDECINE TROPICALE
RECHERCHES PERSONNELLES
Docteur en Médecine, Cardiologue, docteur de 3° cycle de Sciences et diplômé d’Etude et Recherches en Biologie Humaine, j’ai obtenu, en 1995, l’Habilitation à Diriger des Recherches et suis inscrit depuis 2002 sur la liste d’aptitude aux fonctions de professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle et depuis 2004 à celle de professeur des universités.
Mes travaux ont été menés dans le laboratoire d'Anthropologie de la Faculté de Médecine de Marseille, Université de la Méditerranée, UMR 6569. Actuellement intégré dans le Département de Préhistoire du Muséum National d'Histoire Naturelle et l'UMR 7194, j'anime l'Antenne de Marseille de l'Institut de Paléontologie Humaine (dir. Pr émérite H. de Lumley).
Mes recherches concernent la paléoanthropologie, la paléopathologie et l'histoire de la Médecine.
Dans le cadre de mon exercice médical de Spécialiste des hôpitaux des Armées de Pathologie cardiovasculaire, j'avais essentiellement publié des travaux concernant la médecine interne, la médecine tropicale et la cardiologie.
UN AXE DE RECHERCHE
INITIAL :LA PALEOANTHROPOLOGIE ET
PALEOPATHOLOGIE DES POPULATIONS DU MOYEN AGE EN PROVENCE
En 1976, il y avait peu de travaux anthropologiques
consacrés aux périodes historiques et aucune monographie n'avait été
consacrée à un site. Je proposais alors une approche globale du matériel,
intégrant les données anthropologiques, démographiques et paléopathologiques,
grâce à ma double formation scientifique et médicale.
Aire Géographique et séquence
chronologique
(attention, temps de téléchargement des textes appelés par les liens hypertexte parfois long).
Mes travaux concernent le peuplement de la Provence aux temps historiques entre l’Antiquité Tardive et le 17° siècle (nécropoles de Saint-Victor de Marseille , 4°-6°s ; La Gayole , Var, 5°-7° et 9°-12°s ; Ganagobie , Alpes de Hautes-Provence, 11°-12°s).
Depuis cinq ans, une étude multidisciplinaire sous ma direction est en cours pour les nécropoles de Saint-Pierre de l’Almanarre (Var, 12°-14°s) et de Notre-Dame-du-Bourg (Digne, 4°-17° s) qui comprend plus de 1400 individus. Elle associe des chirurgiens-dentistes, des médecins, des paléogénéticiens, des rhumatologues et des anthropologues dans le cadre du laboratoire d'Anthropologie de la faculté de Médecine de Marseille.
Principaux résultats
Les
premières études m'avaient permis d'observer que des variations ostéologiques
et paléopathologiques entre des sites pouvait traduire une différence de
mode de vie, par exemple entre les villes (St-Victor) et les campagnes (La
Gayole). L’accent avait été mis sur le caractère de forte spécificité de chaque
site selon le contexte socio-économique. Les études suivantes ont confirmé ce
fait en singularisant ainsi les
moniales cisterciennes de Saint-Pierre de l'Almanarre dont les caractères anthropologiques, la
pathologie, notamment dentaire, sont différents de ceux des
populations avoisinantes. L’étude de la nécropole de Digne,
pluridisciplinaire, dont les premiers résultats ont été publiés récemment,
confirme ces observations. Ainsi, il a été démontré l'existence d'une évolution de la pathologie dentaire
et de tout l'appareil dentaire et de la face probablement liée au mode
de vie et, par exemple pour l'usure dentaire, le taux de carie) à
l'évolution de l'alimentation entre le moyen âge et la période
subactuelle du 16°-17° siècle (farines raffinées à partir du 16° s)
.
Les travaux thématiques
Des recherches
sur des thèmes transversaux intégrant
des données issues de la littérature historique pour les confronter aux données
archéologiques ont permis d'appréhender une problématique globale comme les marqueurs
de la malnutrition, l'épidémiologie des fractures, la mortalité
maternelle, la pathologie infantile dans les populations médiévales mais aussi historiques. Des travaux sur la
densité minérale osseuse pour rechercher de l’ostéoporose ont été récemment
terminés et les résultats obtenus, publiés en 2001 et sous presse, sont une contribution
importante à cette problématique très actuelle.
L’histoire des
maladies infectieuses
Pour mieux connaître la paléoépidémiologie des maladies infectieuses, depuis 5 ans, en collaboration avec des biologistes et épidémiologistes spécialistes de médecine tropicale, nous étudions l’histoire de maladies ( le pian et sa forme historique: le goundou, la fièvre jaune, la variole, la lèpre, la peste, le choléra) limitées à la zone intertropicales aujourd’hui mais cosmopolites autrefois, et aussi des réactions humaines comme pour les quarantaines. Une politique résolue de publications de ces travaux dans des revues et publications internationales a été mise en oeuvre.
LA PALEONTOLOGIE HUMAINE
Ces travaux, bien que la séquence chronologique étudiée initialement soit historique, sont nettement axés sur une problématique plus large de l'évolution de l'homme dans ses composantes morphologiques et culturelles : collaboration avec un groupe de recherche en odontologie pour analyser l’évolution de l’appareil dentaire ; étude des traces de décarnisation sur des restes humains néolithiques en Provence et d’empreintes de pas néolithiques en Mauritanie retrouvées sur un lac fossile (sebkra El Azrag).
UNE THEMATIQUE EMERGENTE
L’IMAGERIE TRIDIMENSIONNELLE
EN PALEOANTHROPOLOGIE
Les médecins sont familiarisés avec la technologie tomodensitométrique et, depuis 4 ans, je collabore, avec des chercheurs de l’INRIA et des radiologues, au sein d’un projet d’application des méthodes d’imagerie tridimensionnelles à la paléoanthropologie. Cette collaboration s'est concrétisée par l'organisation du premier colloque international sur ce sujet à Liège en septembre 2001 dont les actes ont été publiés dans les "British Archeological reports" en 2002.Actes du XIVème Congrès UISPP
Un projet multidisciplinaire intitulé FOVEA " FOuilles Virtuelles d'Environnement paléoAnthropologique rassemble des informaticiens spécialisés dans l'image 3D, des paléoanthropologues, chercheurs et doctorants, et des archéologues et vient d'être sélectionné dans le cadre des projets de la thématique "Archivage et patrimoine documentaire. Apport des sciences de l'information et de la cognition" du CNRS.
UNE DEMARCHE SCIENTIFIQUE BASEE SUR LA COMPLEMENTARITE
DES SCIENCES ET DES
Si j’ai travaillé seul au début de mes recherches, toutes mes recherches actuels sont réalisées en constituant des équipes de spécialistes venus d’horizons divers pour exploiter les possibilités technologiques les plus récentes:
- méthodes d'étude de la densité osseuse par absorptiométrie pour des problématiques purement paléopathologiques comme l’ostéoporose au moyen âge ;
- nouvelles méthodes de datation, d'analyse de l'ADN pour les appliquer aux pièces paléopathologiques ;
- nouvelles technologies de l’imagerie et de l’informatique pour les appliquer à la paléoanthropologie.
La paléoanthropologie permet ainsi d’ouvrir des passerelles vers des sciences et devient une « science carrefour » nourrie des apports de chaque spécialité et non plus une démarche individuelle monopolaire. Il ne s’agit, en aucun cas, d’une dispersion d’activité de recherche car l’Homme est au centre de ma problématique, même si les thèmes sont divers. La dynamique de groupe associée à cette démarche et les réalisations passées, travaux et publications, et présentes me semblent confirmer son intérêt.
Des résumés ou les textes originaux des publications présentant ces travaux sont accessibles à partir de la page "publications" du site.
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